Novembre 2010 : classification INSARAG (IEC)
PUI n’est qu’une petite association humanitaire française créée 6 ans auparavant et composée de 90 sapeurs-pompiers volontaires et professionnels œuvrant bénévolement pour porter secours à l’international lors de catastrophes naturelles ou humanitaires. C’est pourtant la première organisation française (la seule jusqu’en 2014), et la 20ème dans le monde, à se voir décerner l’agrément USAR FRA–01 en tant équipe internationale de recherche et de secours (catégorie « medium ») par le Groupe consultatif international de la recherche et du sauvetage (INternational Search And Rescue Advisory Group).
Créé sous l’égide des Nations Unies en 1991 suite au séisme arménien de 88, INSARAG qui rassemble aujourd’hui plus de 80 pays et/ou organisations, définit les capacités minimales d’assistance des équipes USAR (Urban Search And Rescue), élabore des procédures normalisées pour la coopération et les secours en situation de catastrophe et permet le renforcement des moyens opérationnels dans les pays exposés. Venu couronner des efforts de longue haleine, ce label onusien a valeur de légitimité et d’expertise et va permettre dès lors à PUI d’être un acteur à part entière dans les efforts de coordination internationale et de profiter d’appuis divers sur les théâtres d’intervention des pays frappés de catastrophe majeure ayant sollicité l’aide internationale.
Juin 2015 : reclassification INSARAG (IER)
C’est la « reclassification » qui est à la clef pour PUI car l’accréditation onusienne n’est valable que 5 ans seulement. La pression se fait sentir depuis bientôt 2 ans : 2 ans de manœuvres sauvetage déblaiement sur des sites dédiés, de formation sur les étais, de suivi logistique, de spécialisation des équipes…tout en poursuivant l’activité de l’ONG au quotidien et les missions à l’international. De nouvelles lignes directrices ont été mises en place qui redéfinissent les normes opérationnelles, médicales, de logistique et de sécurité d’où un cahier des charges drastique à remplir sous l’œil attentif d’évaluateurs onusiens venus du monde entier…
Le jour J, un exercice grandeur nature s’est déroulé dans le cadre d’un séisme de forte magnitude sur la capitale du Tadjikistan « délocalisée » à la Souterraine, en Creuse. Victimes (maquillées), répliques sismiques, rations…tout s’apparentait à une mission d’urgence en suivant un cycle complet des opérations : pré alerte et mobilisation par SMS d’une équipe de pompiers, médecins et infirmières, vétérinaire, logisticiens, maîtres-chiens et un ingénieur structure, déploiement avec passage à l’aéroport obligé, mise en place de la base opérationnelle sur site, opérations d’urgence après reconnaissance et enfin démobilisation. Toute erreur commise ce jour là aurait valu un « point rouge » (éliminatoire) sur la check-list INSARAG du panel d’évaluateurs mais les pompiers de l’Urgence Internationale ont su se sont montrés à la hauteur du défi.